L'actualité de la crise : LA POLITIQUE DE LA PATATE BRÛLANTE, par François Leclerc

Billet invité

La grande nouvelle du jour est le montant de la demande de 523 banques afin de bénéficier du premier prêt à trois ans et à 1% de la BCE : 489 milliards d’euros, tout en haut de la fourchette des prévisions. Atteindre un tel niveau a été rendu possible grâce à l’assouplissement des règles de la banque centrale quant à la qualité du collatéral apporté par les banques en garantie de leur emprunt.

Cette opération de sauvetage vise non seulement à permettre le refinancement des banques – placées sans cette aide devant un mur – mais tente aussi par ricochet de détendre le marché de la dette souveraine, au cas où elles engageraient massivement des achats obligataires comme elles y sont incitées. C’est un peu le va-tout de la BCE et des Etats, qui a déjà donné lieu à de nombreux commentaires sceptiques sur sa portée effective. Il est en effet à prendre en considération que les banques doivent rembourser leurs propres échéances, ce qui représente 230 milliards d’euros rien que pour le premier trimestre 2012 et 600 milliards d’euros pour l’année à venir.

Les premières réactions enregistrées sur le marché obligataire ne sont pas encourageantes, la plupart des taux étant à la hausse après l’annonce des résultats de l’opération de la BCE. Il est considéré que seules les banques des pays déjà en difficulté pourraient acheter de la dette de leur pays, les autres ne tenant pas à devoir inscrire dans leur bilan des titres risquant vite de devoir être dépréciés.

Quoiqu’il en soit, le système bancaire européen est désormais clairement sous assistance de la BCE pour au moins les trois années à venir, en attendant que le second prêt de même durée soit prochainement lancé, car ce n’est pas fini.

Ce sauvetage in extremis n’a d’ailleurs pas empêché que souffle à nouveau un vent mauvais sur les banques européennes. L’agence Fitch en est à l’origine, qui a hier et sans même en attendre d’en connaître l’ampleur, placé sous surveillance négative de nombreuses banques, espagnoles, belges, italiennes et françaises. Une même logique est à l’oeuvre, qui fait suivre pour les banques ce qui a été engagé pour les Etats. Constatant la fragilité des unes et des autres et contribuant à l’accroître par la même occasion.

Les expédients utilisés pour financer leur sauvetage ou le renforcement de leurs capitaux se sont dernièrement multipliés, car ce dernier aspect propre aux banques est en dehors du champ d’action de la BCE. Pour les premiers, un nouveau montage peu orthodoxe faisant intervenir le FMI est en cours de construction, aux résultats insuffisants au regard des objectifs qui lui sont assignés. D’autres plans ont été également improvisés pour renforcer les banques, afin d’éviter d’entrer à leur capital. Le Wall Street Journal a enquêté, et en voici le résultat, qui mérite d’être un peu détaillé.

Le gouvernement italien a mis au point un montage à double détente qui repose sur l’achat par les banques nationales de biens immobiliers publics, payés en obligations d’Etat. Ce qui diminue l’endettement du pays et réduit le portefeuille obligataire des banques, leur permettant de créer des ABS (Asset-Backed Securities) sur lesquelles leurs nouvelles acquisitions sont adossées, pour être ensuite déposées en garantie à la BCE afin de se procurer des liquidités…

En Allemagne, l’Etat déjà présent à son capital à hauteur de 25%, Commerzbank s’efforce par tous les moyens de se renforcer sans faire appel aux capitaux publics, sans parvenir à réunir les 5,3 milliards d’euros exigés par l’EBA, le régulateur européen. La banque essaye donc de se délester de partie ou de la totalité d’Eurohypo, sa filière de prêts hypothécaires, dans une bad bank capitalisée sur fonds publics. Afin d’éviter que cela ne prenne l’aspect d’un sauvetage en bonne et due forme, des formes de compensation des pertes financières potentielles de l’Etat sont en discussion.

Ce sont les fonds de retraite des salariés des banques qui ont été mis à contribution au Portugal. La valeur de 6 milliards d’euros d’obligations, d’action et de dépôts en numéraire ont été transférés au budget de l’Etat, à charge pour lui de payer dorénavant les pensions. En contrepartie, les entreprises publiques très lourdement endettées auprès des banques vont les rembourser à hauteur de 2 milliards d’euros, soulageant d’autant le bilan des banques, le solde contribuant au désendettement de l’Etat. C’est cette opération non renouvelable qui permet aujourd’hui au gouvernement portugais d’être dans les marques de son plan de sauvetage.

Le gouvernement espagnol a quant à lui trouvé une formule de financement de son renflouement de deux banques, Sabadell et Caja de Ahorros del Mediterraneo, en utilisant 5,2 milliards d’euros du fonds de garantie des dépôts bancaires, qu’il est prévu de renflouer l’année prochaine sur le budget de l’Etat, qui ainsi n’a pas été touché cette année, afin de respecter les objectifs de diminution du déficit.

Dans leur diversité, ces expédients ont en commun de ne pas être à la hauteur des besoins; ils mettent au contraire en évidence l’état de disette financière généralisée qui sévit en Europe, à laquelle la BCE tente de répondre avec ses nouveaux programmes de prêt à trois ans pour se substituer au marché interbancaire et aux investisseurs.

La mécanique qui a été mise en marche est susceptible d’aboutir dans l’immédiat à un court répit, mais elle recèle à terme un nouveau danger : l’étroite imbrication de la dette publique et du système bancaire européen pourrait s’en trouver accrue, fragilisant à nouveau ce dernier au cas où le marché de la dette souveraine se détériorait à nouveau, renouant le noeud qui avait commencé à être défait. La patate est toujours brûlante.

144 réponses sur “L'actualité de la crise : LA POLITIQUE DE LA PATATE BRÛLANTE, par François Leclerc”

  1. Cela est peut-etre rassurant pour les specialistes de la finance, perso j’ai l’impression qu’on vole l’argent de mes impots, de ma future retraite, de mes economies pour payer des usuriers. Une fois completement spoliee que va devenir ma famille ?

    1. euh et, hum… pas que votre famille, hein ? vous vous inquiétez pour tous ceux qui auront vraisemblablement à en souffrir, n’est-ce pas ?

      1. J’ai comme l’impression que « non ». Mais je n’en dirai pas plus afin de ne pas insulter la nature humaine, c’est tabou.

    2. Ce n’est pas une impression.
      Ce qu’elle va devenir : Voir l’envoyé spécial sur l’amérique en faillite. Comme on est très intelligents et qu’on fait les conneries des américains après eux, on y coupera pas.

  2. « Quoiqu’il en soit, le système bancaire européen est désormais clairement sous assistance de la BCE pour au moins les trois années à venir, en attendant que le second prêt de même durée soit prochainement lancé, car ce n’est pas fini. »

    Et après, un troisième puis un quatrième puis un nouveau machin de la dernière chance puis le bidule de la revanche du retour du sauvetage de la dernière chance, etc, etc ….

    Personnellement, j’en ai ma claque, on se croirait au 18575ème épisode d’amour gloire et beauté en attendant les 15467 suivants.
    Compte tenu de ce qui se passait depuis fin 2008, début 2009, je n’envisageai pas que le système puisse survivre au delà de 2011. Je m’étais fixé comme date butoir symbolique le dernier jour de l’automne 2011. Nous y sommes et tout continue comme avant. On nous fait le coup de la grande crise qui va arriver et comme soeur Anne, nous attendons toujours de voir venir. Les puissants ont trouvé le discours adapté pour nous faire cracher au bassinet pendant des lustres et ce bon con de peuple va payer, en chouinant dans le pire des cas, mais sans se révolter. Aux prochaines élections, on repartira pour un nouveau tour avec un des 2 candidats du système (je ne serais pas étonné de voir Sarkozy passer malgré ce que nous disent les sondages).
    Sur ce, je vous laisse. Le temps que je ne passerai plus à lire les blogs d’économie, je le passerai à me balader en forêt et à cultiver mon potager.
    Merci à ceux qui animent ce blog pour leur engagement et qui essaient d’ouvrir les yeux des citoyens (cause perdue d’avance ?).
    Bonne continuation à tous, bonnes fêtes de fin d’année et vogue la galère.

    1. De lui-même, le peuple veut toujours le bien; mais de lui-même,
      il ne le voit pas toujours

      – Jean-Jacques Rousseau, Du contrat social

      Naomi Klein rappelait que suite à la crise de 29, il y avait eu plus de 4000 grèves d’une durée moyenne de 20 jours aux USA. En 2008, 21… Et Vaclav Havel enfonçait le clou en trouvant le peuple démobilisé ces temps-ci, peut-être parce qu’il ne sait plus pourquoi se battre. Sur France Culture, après le journal de 12h30, on disait que si Intouchables avait plu à ce point, c’est parce qu’il permettait d’anesthésier notre révolte, dévoilant un monde parfait où tous les clivages seraient effacés, et les problèmes résolus…

      Une amie citait :

      – Personne ne sait ce qu’il se passe aujourd’hui parce que personne ne veut qu’il se passe quelque chose. En réalité on ne sait jamais ce qui se passe on sait simplement ce qu’on veut qu’il se passe. C’est comme ça que les choses arrivent. En 17, Lénine et ses camarades ne disaient pas nous allons faire la révolution parce que nous voulons la révolution. Ils disaient toutes les conditions de la …révolution sont réunies la révolution est inéluctable. Ils ont fait la révolution qui n’aurait jamais eu lieu s’ils ne l’avaient pas faite et qu’ils n’auraient pas faite s’ils n’avaient pas pensé qu’elle était inéluctable uniquement parce qu’ils la voulaient. Chaque fois que quelque chose a bougé dans ce monde ça a toujours été pour le pire. Voila pourquoi personne ne bouge, personne n’ose provoquer l’avenir. Faudrait être fou pour provoquer l’avenir. Faudrait être fou pour risquer de provoquer un nouveau 19, un nouveau 14, un nouveau 37…
      – Alors il ne se passera jamais plus rien.
      – Si parce qu’il y aura toujours des fous, et des cons pour les suivre et des sages pour ne rien faire…

      Extrait du film Liberté, la nuit de Philippe Garrel

      Cette phrase « Chaque fois que quelque chose a bougé dans ce monde ça a toujours été pour le pire » est si pessimiste…

      Bonnes fêtes à tous.

      1. @tchigo

        De lui-même, le peuple veut toujours le bien; mais de lui-même,
        il ne le voit pas toujours

        JJRousseau
        —————–
        « Je vois le meilleur, je l’approuve et je fais le pire » Spinoza

      2. Dans le film Intouchables, c’est l’exception qui confirme la règle, les puissants, les grands prêtres du Veau d’Or n’ont que mépris pour les autres et jamais ils ne daignent accorder ne serait ce qu’un regard à plus démuni ! C’est un conte de fée même si l’histoire est authentique

      3. @ Vivanco
        C’est parce que le « puissant » est devenu « impuissant », qu’il se met à regarder celui qui l’aide. Sinon, il ne l’aurait toujours pas vu ! Phrase-« culte » – comme on dit de nos jours… – du film, dont on nous rebat les oreilles en boucle :

        Pas de bras, pas de chocolat !

        Remplaçons « chocolat » par « fric », et on comprend tout !

  3. Les nouvelles astuces financières… ou comment se gratter l’oreille droite avec la main gauche en passant le bras entre les jambes… sans tomber !

  4. Me trompe-je, ou voit-on vraiment bien la manipulation des robots HTF sur les cours des indices boursiers ?
    Par exemple, le DAX, le CAC et le FTSE100, après être bien montés ce matin, ont été toucher exactement tous les 3 (et je n’ai regardé que ces 3…), leur valeur d’ouverture du matin, au même moment,à savoir 12h40.

    Simple remarque.
    Cela n’a vraiment rien à voir avec la valorisation des entreprises…

  5. Une question, sans doute stupide, mais que je me pose: ces 489 000 000 000,00€ de la BCE, d’où viennent-ils? Ils étaient dans les caisses de la BCE? Ou bien c’est simplement un jeu d’écritures, en échange des fameux collatéraux? Donc si ces collatéraux font défaut, la BCE perd sa mise? Et qui finance la perte, dans ce cas? Et comment constate-t-on la perte? Dans 3 ans, si le collatéral est pourri?

    1. En fait on prête 489 Milliards d’euros aux banques à 1% pour qu’elles puissent continuer à prêter aux états entre 4 et 10% suivant qu’ils suivent la politique qui place le remboursement de la dette comme impératif catégorique.

      C’est la seule solution qui existe parce que sinon c’est la communisme, la guerre ou un génocide, voir les trois en même temps…

      1. Ou le béri-béri.
        Vous avez oublié le béri-béri, qui est, et de loin, la plus grande calamité.
        A moins que ce ne soit autre chose, je ne sais plus …

      2. Que je sache, on n’a pas posé de conditions pour ce prêt à 1°/°, donc plutôt que d’acheter les emprunts d’état, les banques vont utiliser cet argent sur le grand casino de la Bourse.

    2. Dans 3 ans, si le collatéral est pourri?

      Ctrl + Alt + Suppr, puis vous « terminez » les applications fautives….ou comment ne pas faire « payer » ceux qui l’aurait dû.

  6. Mercredi 21 décembre 2011 :

    Plombée par l’austérité, l’Italie met un premier pied dans la récession.

    Plombée par plusieurs cures d’austérité sévères et par l’assombrissement de la conjoncture mondiale, l’économie italienne a commencé à se contracter dès cet été et son entrée en récession ne fait désormais plus de doutes.

    Pour la première fois depuis fin 2009 et après une légère croissance de 0,3% au deuxième trimestre, la troisième économie de la zone euro, qui est empêtrée dans la crise de la dette, a accusé un repli de 0,2% du Produit intérieur brut (PIB) au troisième trimestre par rapport au trimestre précédent, a annoncé mercredi l’institut de statistiques Istat.

    En glissement annuel, le PIB a enregistré une croissance de 0,2%.

    Une contraction de l’activité était attendue mais elle s’est finalement révélée plus marquée que ce que prévoyaient les économistes qui tablaient sur un recul de 0,1%, selon un consensus établi par Dow Jones Newswires.

    Et vu les dernières statistiques – baisse de la production industrielle et des commandes à l’industrie en octobre – l’entrée en récession, qui se caractérise par un recul du PIB pendant deux trimestres consécutifs au moins, ne fait plus de doutes, de l’aveu même du gouvernement italien.

    http://www.boursorama.com/actualites/plombee-par-l-austerite-l-italie-met-un-premier-pied-dans-la-recession-1f68cdd08df6fe43429c7bc0640f965f

  7. @François
    Je n’arrive pas à comprendre l’explication du montage Italien que vous citez.
     » Le gouvernement italien a mis au point un montage à double détente qui repose sur l’achat par les banques nationales de biens immobiliers publics, payés en obligations d’Etat. »
    Vous voulez dire que les banques achètent des obligations italiennes et qu’en échange l’état leur donne un musée national?

      1. Des soldats italiens ?
        Vous voulez surement dire des soldats anglo-saxons !
        Mais non, bêta que je suis, puisqu’il n’y a pas de curée contre l’Europe et donc contre l’Italie.
        Donc l’état Italien complote contre son propre peuple, et les états anglo-saxons, eux, ne font que regarder et se désolent. Les pauvres, se disent -ils, comme on aimerait les aider.
        Oh, un ange passe.

    1. Moi, c’est pas ça que j’ai pas compris, c’est la partie où les banques déposent « leurs nouvelles acquisitions » à la BCE. Les ABS ou les biens immos ?

      1. L’Etat vend la caserne (valeur 100)
        La banque loue à la caserne à l’Etat.
        La banque fabrique un ABS : elle finance son acquisition de 100 en fabriquant un titre négociable de 100, garanti par la valeur de la caserne. Les loyers de l’Etat couvrent les intérêts payés au souscripteur du titre
        Le titre négociable est vendu 100 à des investisseurs ou, le cas échéant, utilisé en garantie d’un emprunt de 100 auprès de la BCE.

        En gros, la banque se finance auprès de la BCE pour obtenir les fonds qui vont lui permettre de racheter la caserne italienne. Quel intérêt pour la banque ? Les commissions en tout genre, je suppose. Quel intérêt pour l’Etat italien ? Un enjolivement comptable : on comptabilise un profit exceptionnel grâce à la vente de la caserne, MAIS en contrepartie on s’engage à payer des loyers pendant des années… Seulement, la dépense des loyers sera comptabilisée dans un autre exercice budgétaire.

      2. @beaufou

        Si j’ai bien compris le dessin, le gouv vend des immeubles à la Bank, qui le revend à l’Etat. Elle touche du cash, le met en paquet ABS et le dépose à la BCE qui rémènère le dépot, en plus.
        En fait c’est le gouv qui garantit la valeur de biens immos sans valeur ou presque, donc garantit le prix et les fonds propres de ses amis banquiers par la même occasion.
        C’est à dire que le gouv italien recapitalise les banques privées, les crédibilise et leur assure une rente. Sans les nationaliser, tout ça avec arrogance et en promettant du sang et des larmes, pour les pov cons qui raquent le salaire d’un domestique nommé Monti entre autres.

        C’est tout simplement illégitime et infect au plan de l’intérêt général, puisque ces canailles qui ont cassé et casseront encore maints pays s’en sortent mieux qu’avant, sans une nationalisation, sans une peine de prison. Serial killers félicités par la police.

        Combien de chefs de gouvernements, de ministres, de canailles à écharpes d’élus sont-elles corrompues en UE ? Comment ça se fait que personne dans la presse ne se pose la question ?

      3. @Contempteur

        « le gouv vend des immeubles à la Bank, qui le revend à l’Etat. »

        Non c’est pire a la longue, l’Etat vend des immeubles et autres aux banques – en echange de bons du tresor, ce qui permet de baisser la dette a court terme – et ensuite loue les immeubles a ces memes banques.
        Les banques adossent des titres aux immeubles (ABS) et s’en servent de collateral pour emprunter a la BCE.
        Un bail out immobilier en fait.

    2. Du sale and lease back, quoi… Une manière d’enjoliver les bilans à très court terme, en comptabilisant comme profit le prix de vente de l’actif; la contrepartie moins glorieuse étant le fait que dorénavant, il faudra louer le bâtiment dont on était propriétaire…

      Un grand classique du boosting de comptabilité publique, avec les reprises de fonds de pension (je te donnes les sommes provisionnées pour mes employés, que tu comptabilises comme profit, mais tu t’engages – dans 20 ans – à payer – ou non – les pensions…)

  8. Nous passerons donc au moins Noël, le Nouvel An et la Chandeleur en compagnie de nos chères banques… c’est Frédéric Lordon qui va être déçu, lui qui veut toujours les voir ramasser par l’Etat dans le caniveau pour 0 euro et 15 centimes !

    Tout de même, là, tout de suite, hé hé, j’ai une envie irrésistible (maligne !) de redonner un petit coup dans la doxa du blog et à l’attention de certain de ses défenseurs rogommes ; c’est bientôt Noël, c’est la fête 🙂 :

    – « Il est considéré que seules les banques des pays déjà en difficulté pourraient acheter de la dette de leur pays », n’est-ce pas un élément un peu positif, qui va dans le sens du rapatriement de la dette (cf. Japon très dégradé mais qui s’en fout encore globalement : 95% de la dette publique détenue en interne) et auquel on pourrait / devrait adjoindre un grand emprunt national ou européen ? …tout ça pour se soustraire aux « marchés », qui ne sont que les lieux d’aisance de l’oligarchie financière mondiale, d’origine anglo-saxonne avec tous les ralliés et autres Quislings néolibéraux nationaux (cf. E. Todd).

    – « le Wall Street Journal a enquêté … », hum, permettez-moi de ne pas accorder une ligne de crédit illimitée à ce torchon murdochien (cf. son traitement tabloïdesque des 8 ans de guerre en Irak, entre autres). Mais quand on reste à l’intérieur du cadre, en effet, c’est une référence, et quelle !

    – « L’agence Fitch en est à l’origine, qui a hier et sans même en attendre d’en connaître l’ampleur, placé sous surveillance négative… » ah ah, surtout sans attendre, hein !… et il ne faudrait donc pas parler de « complot » anglo-saxon, mot décidément tabou ici ?! …bien sûr, il ne s’agit pas d’illuminati et autres dollar-maçons mais bien d’un système psychologique d’action et de pensée totalitaires (TINA), comme le fut la religion communiste, et qui trouve son épicentre, non plus à Moscou ou Pékin, mais à Washington (Beltway) ou à Londres, ainsi que ses noeuds stratégiques à la City ou à Wall Street. Robert Fisk a commis un bel et bon article sur ces dictateurs du monde libre. Il faut décidément enfoncer l’Euroland dans sa misère, son marasme, sa dépression pour détourner et pomper les liquidités mondiales, sucs vitaux pour la conservation des apparences, « flight to safety » des mouches qui vont sur ces cadavres aux grands desseins animés, ces zombies que sont les économies US et britannique !

    – autre…sinon « preuve », du moins très fort soupçon de collusion naturelle : la dégradation de la Belgique devant les troupes (gouvernements eurolandais et autres alliés qui pourraient être tentés, à la longue, d’imaginer autre chose que le système TINA).

    – du côté du donjon plus que vermoulu, …eh bien, mais tout va encore pas trop mal, Miz Marquise !

    …voilà, c’était un petit bouquet, vous pouvez ouvrir le feu… d’artifice(s) :-)…

    Noyeux Joël !

    1. « « complot » anglo-saxon, mot décidément tabou ici « ..Je confirme, sans distance…

      Faut voir le contexte aussi. F. Leclerc est là pour chroniquer le défilé des catastrophes et de la canaille aux manettes, pas pour disséquer. P. Jorion est au-delà, au-dessus, voire à côté des démêlées.

      De plus, tu verrais un peu le blog rank si on voyait fleurir ici des thèses genre mondialisation.ca et autres Grand Soir. C’en serait fini des 300 comments/article, puis du reste bientôt, peut-être…

  9. Et ça y va par brassées de centaines de milliards d’Euros, la BCE, c’est Gaspar, Melchior et Balthazar avant l’heure, les dégradations des notes des banques ressemblent à une tournée générale ( qui n’est pas dégradé ? qui n’est pas servi ? levez le doigt), plus personne ne s’y retrouve, la bourse monte ( enfin, montait, correction à 14h.19…) , une course vers des actifs tangibles ? bref, après Noël, les soldes! La Grande Liquidation, l’euthanasie de la veuve de Carpentras
    bonnes fêtes à toutes et à tous , question subsidiaire: qu’est ce que François Leclerc va trouver au pied du sapin le 25 au matin ? suspense, suspense!
    …Et, pour certains qui nous lisent, sans faire forcément partie du club, quelques idées de cadeaux de Noël de dernière minute: la panoplie spécial GAV( ils ont tout, il faut que je me décarcasse ) vous verrez, c’est très tendance):http://www.lesechos.fr/journal20111220/lec1_competences/0201780841634-quand-les-patrons-apprennent-a-affronter-la-garde-a-vue-265395.php
    Hi, hi.

  10. Bon la BCE = les Etats européens = nous finançons les banques aujourd’hui à hauteur de 500M? Chouette…

    Question un peu hors sujet, liée à une intuition (sans doute erronée compte tenu de mes connaissances limités de ces mécanismes):
    A propos cette histoire de 150B€ et des brouettes donnés par la BCE au FMI, pour contourner les traités européen de non assistance volontaire et ainsi « rassurer les marchés » (sombre farce). N’est-ce pas aussi un moyen déguisé de permettre aux USA via le FMI d’injecter l’équivalent de 150B€ en dollar? Dc de conforter le rôle du Dollar dans la drôle de guerre monétaire que l’on semble vivre? On pourrait donc ainsi dire que Merkozy et Draghi Goldman Sachs jouent contre leur camp (enfin surtout Merkozy en l’occurrence)?

    1. Je pense que les US ont tout interet a continuer a imprimer pour eviter que les taux d’interets de leurs bonds; qui ne refletent pas la realite; grimpent.
      Ils impriment pour la zone-Euro mais avant tout pour eux meme.

      Devaluation? inflation? tous dans le meme bateau.
      La foire aux monnaies se termine et nous allons bientot compter les bouzes.

  11. Politique de la patate brûlante et politique de la diversion ?

    Le président de l’assemblée nationale ne va pas tarder à déclarer la guerre aux anglo-saxons:

    « Je pense que lorsqu’on est en guerre économique et monétaire – c’est de cela dont il s’agit -, que la spéculation attaque la dette des Etats de la zone euro, il faut savoir dans quel camp on se trouve. Si on est dans le camp de la France, dans le camp de l’Europe, ou bien si on se considère comme un expatrié qui a ses intérêts de l’autre côté de l’Atlantique »

    (Accoyer interrogé sur les propos de DSK concernant l’euro)

  12. Mais non ! regardez les nos petits hommes en noir ! ils s’agitent ! c’est tout ce qui leur reste!
    à l’image de cette dernière photo parue dans le monde. fr
    http://s2.lemde.fr/image/2011/10/19/416×0/1590170_3_c1ef_nicolas-sarkozy-entoure-du-ministre-du-travail.jpg
    Ils marchent ………… C’est la preuve de leur activité.
    D’ailleurs Sarko se fait filmer, marchant, à l’instar d’Ariel Sharon .
    De la com………. jusqu’à la fin de l’année…………………

    1. La grande chance de Sarkozy pour 2012, c’est que le PS dort comme un loir dans le grenier de la République. Le PS ronfle pendant que l’histoire s’accélère, à part ça tout va bien…
      D’ailleurs les sociaux-démocrates sont-ils si pressés de se retrouver au commande du Titanic: on peut en douter.
      Une victoire par défaut de Sarko II, les arrangerait bien à tout prendre.
      C’est pour cela qu’il est fort possible que nos loirs, sociaux-démocrates prolongent leur hibernation au printemps, laissant le champ libre aux belettes de droite et aux fouines d’extrême-droite, qui ne se feront pas prier pour aller saigner les volailles dans le poulailler.

  13. François Leclerc , vous employez beaucoup de synonymes ,il me semble : « BCE, dette souveraine, Etats ,gouvernements, dette publique, obligations d’état ,entreprise publique, salariés ,fonds de retraite ,biens immobiliers publics  » …..mais tous ces termes recouvrent le meme débiteur : ‘ L’Européen qui paye ses impots en zone euro .
    La liste de ceux qui ne paieront pas serait trop longue . elle va de A : Aznavour à Z : Zacharias en passant par D :Delon ,F :Forget ,J :Johnny , P :Prost ,sans oublier Dany Boon et de nombreux autres qui ne reviennent que pour des émissions télé ou des remises de décorations (ou pour se faire soigner aux frais des cotisants de la secu ,aprés tout on a un bon système de soins dans cet enfer fiscal !)

    1. Et tous les fonctionnaires européens, qui sont statutairement libérés de l’impôt sur le revenu..le saviez-vous ? ^^..

      1. Pour ne pas être inexact..
        http://ec.europa.eu/civil_service/job/official/index_fr.htm

        «  »
        Impôts
        Les traitements des fonctionnaires européens sont exonérés de l’impôt sur le revenu national. Les traitements versés par la Commission sont en effet soumis à un impôt communautaire retenu à la source, qui est directement reversé au budget de l’UE. Ce prélèvement est appliqué à la tranche imposable du traitement selon une règle de progressivité qui s’étend de 8 à 45 %. Un prélèvement spécial supplémentaire est d’application jusqu’en 2012 (voir l’article 66 du statut des fonctionnaires ).
        «  »
        http://eur-lex.europa.eu/LexUriServ/LexUriServ.do?uri=CONSLEG:1962R0031:20100101:FR:PDF

        p38 et 39, rémunération grade / échelon, et impôts afférents, on notera une exception géographique belge et luxembourgeoise (pas de coefficient local d’ajustement appliqué..), enfin, la qualité des revenus et prestations familiales font rêver…à être euro-fonctionnaire ?

        Bon, ben, y’en a des à qui ça profite..roll it baby, si chaque eurocitoyen pouvait faire 2 ans de service administratif même aux conditions minimales..histoire de faire de l’humour, pas pour les sdeufs et les rsards hein ? Faut des chiens pour dénoncer les infâmes puces..à l’oreille !!

        M’dégoûtent, les starco cravachés, chevaux légers de folle course, galop de ùort et émotions subites, subies par tant d’autres, pressés et sollicités d’acclamer les preux lépreux chevaliers d’europe…grrr. Bon qu’à compliquer l’machin à leur profit, pourvu qu’ça dure une mandature..et merde..

  14. Dans un registre parallèle, on assiste à « la fin de l’âge d’or » de l’assurance-vie en France. Comme l’expliquait PJ (entendu à la colline, à corriger si je dis faux, optionnellement à détailler dans un billet), il semble que cette marque de complicité des citoyens avec le système capitaliste retourne à plus de déférence :

    commenté en bas d’article « Le feu était déjà orange, il est en train de passer au rouge »

    http://www.boursorama.com/actualites/peut-etre-la-fin-de-l-age-d-or-de-l-assurance-vie-114c5f882fbe0d20ba4d6a1700e6ac5d

    1. Eh bien déjà que lors d’une manifestation ou émeute il y a du dommage collatéral systématique… Si cette info est réelle, alors le gouvernement du Royaume-Uni devient fou et dangereux.

    2. ce qui fait peur ce n’est pas tant l’autorisation de tir a balle reel mais surtout les reactions a la suite de l’article… il semble que cela de soit malheureusement pas choquant pour la majorite…

  15. Ben, je crois pas Nemesis, because la BCE crée cet argent, donc elle le pique à personne. (Merci de me dire si j’ai faux).
    En revanche, je ne vois nulle part de contrepartie demandée aux banques, qui, probablement vont pouvoir se servir de ce renflouement pour faire du bénéfice en plus sur le dos de l’Etat (Merci de me
    dire si j’ai re-faux)

    1. J’aimerai vous croire, mais je vois qu’on crée de la monnaie, sur laquelle vous et moi allons payer des intérêts, qui ne provient en rien de l’économie réelle. Donc on doit payer avec de l’argent réel (provenant d’un salaire résultat d’une production) des intérêts sur un prêt de monnaie virtuelle. Cela ressemble à un marché de dupe. Il y a les esclaves qui restent dans le réel et les maîtres qui volent dans le virtuel.

  16. Je suis moins pessimiste (pour une fois) que vous, même si je trouve que à peine 500 milliards d’euros c’est insuffisant, il aurait fallu au moins le double ou le triple.

    Moi, la « planche à billets » ne me fait pas peur. Au contraire. C’est, en partie, parce qu’on en a récusé l’usage qu’on se trouve dans la situation actuelle. Je vais répéter ce que j’ai déjà dit ça et là : « la dette (publique mais aussi privée) c’est de l’inflation masquée ».
    Nos « jolis » taux de 2% d’inflation depuis les débuts de la zone euro sont des trompe-l’œil : il conviendrait d’ajouter à l’« usure » de la monnaie (cause paraît-il de l’inflation) les intérêts de la dette d’investissement pour avoir une vraie valeur de l’inflation. Ce qu’on se garde bien de faire, tout en faisant payer les deux aux mêmes. (Mais les poches qui les reçoivent ne sont pas les mêmes).

    Donc, la « monétisation », comme on dit, de la dette n’est à tout prendre qu’un retour à l’état normal. Ce n’est pas une solution de long terme, j’en conviens, mais c’est un pis-aller acceptable.

    Ce qui est effarant, c’est qu’on soit obligé de recourir à des contorsions acrobatiques pour y avoir recours (pour cause de Traités divers) et que ça en obère à l’avance une partie de l’efficacité.

    1. Parfaitement d’accord. Quand on voit les besoins de beaucoup de menages francais, il,est incroyable de ne pas avoir developpe une industrie des biens de consommation qui aurait donne du travail a tout le monde en Europe. Nos politiques sont de lamentables pantins ! L’exemple des US montre bien qu’une politique de consommation avec les produits fabriques en Asie est par contre suicidaire a moyen terme. La solution semble etre entre la planification sovietique et la production organisee uniquement en centres de profits. J’aime bien l’image du fonctionnement d’un corps humain, systeme infiniment plus complexe que l’economie mondiale : Imaginons nos organes cessant de travailler pour le bien de l’ensemble et transformes en centres de profits. Le foie n’en fait qu’a sa tete et monopolise l’ensemble du sucre circulant dans les vaisseaux, les poumons s’accaparent l’oxygene. Esperance de vie et stabilite de ce systeme : nulle !

      Un morbihannais de souche …

  17. Reste M Jorion qu’il est surprenant que la BCE refuse d’acheter la dette directement en faisant marcher la planche à billets et fait quand même fonctionner la dite planche en neutralisant des collatéraux à la valeur bien incertaine et en permettant aux banques de pouvoir acheter cette fameuse dette obligataire…

    Ce faisant j’ai une question, l’intérêt sur la dette versée par l’ensemble des pays de la zone euros approchent sans doute les 200 ou 300 milliards chaque année, on ne les retrouve pas réellement dans les comptes des grandes banques et dans ceux des hedges funds, où passent ces intérêts, sont ils absorbés pas les provisions des banques, mais là aussi le compte n’y est pas …

    Quel est ce monde où on parle de centaines de milliards et où on le voit finalement jamais ?

    1. Les intérêts de la dette sont en grande partie reversés par les banques à…leurs clients.
      C’est à dire vous et moi.

      1. Ah bon, cela voudrait dire que les banques ne gagnent rien avec nos comptes, les pôvres, seriez vous un banquier ?

      2. @sylvain
        Les intérêts de la dette sont en grande partie reversés par les banques à…leurs clients.

        hummmmm , je dois avoir un sacré retard de versement alors , car jusqu’à aujourd’hui ,
        c’est plutôt moi qui lui en ai donner du fric .

        ps : t’es a quelle banque , juste comme ça , pour savoir 🙂

      3. @ Bourdon et pascal:
        Non ça veut dire que les banques privées ont une « rente monétaire », mais qu’une partie de cette rente est redistribuée dans l’économie via ce qu’on appelle un effet Cantillon:
        1- Les banques reçoivent les intérêts de la dette –> rente monétaire
        2- Une partie de cette rente est captée par les emprunteurs privés (coût d’acquisition de la clientèle –> prêts à taux intéressants pour les entreprises)
        3- Une partie de cette captation par les emprunteurs privés est à nouveau capté par d’autres acteurs (les fournisseurs de l’Entreprise qui a emprunté) et ainsi de suite.

  18. Mais la patate va finir par être carbonisée et nous avec !
    Quelle incurie de la part des dirigeants de nos pauvres nations européennes. Quelle nullité au sommet, nullité collective j’entends, car pris individuellement nous ne manquons pas de beaux esprits.
    Mais il faut bien le reconnaître collectivement nous sommes nuls, archi nuls.
    Tous ces personnalités à priori brillantes (le sont-elles vraiment au vu des résultats?), sont en train de mettre à bas plus de 50 ans de construction d’une communauté de destin européenne.
    C’est l’avenir de nos enfants qu’elles sont en train d’obérer, ce qui ne les empêche pas tel un coeur des pleureuses de nous casser les oreilles avec la question de la dette publique insoutenable que nous allons transmettre à nos enfants.
    Parlons-en, cette dette est avant tout une dette des plus riche envers les plus pauvres. Et les enfants des plus riches en bénéficieront au détriment des enfants des plus pauvre. Ce n’est pas une dette générationnelle comme on voudrait nous le faire croire, c’est une dette de classes.
    Et la mise à bas du projet de construction d’une Europe des peuples basé sur la coopération et la solidarité est à mes yeux un plus grand crime devant l’histoire, vis à vis des jeunes générations, que cette dette publique créée sous l’influence de banquiers privés (Loi n°73-7 du 3 janvier 1973 sur la Banque de France, article 104 traité de Maastricht et article 123 du traité de Lisbonne) et qui est instrumentée par leurs amis politiciens pour mettre à bas ce qu’il reste en Europe d’Etat Providence au plus grand profit des intérêts privés.
    Car toute dette n’est pas mauvaise, dès lors qu’il s’agit d’investir pour l’avenir. Et aujourd’hui nous avons un besoin urgent pour l’avenir des jeunes générations, d’investir dans le développement d’une économie plus soutenable sur la durée, plus respectueuse de notre patrimoine naturel et bien sûr plus égalitaire. Ne pas le faire est criminel pour nos enfants et ceux qui suivront.

    1. Vous avez raison, sans un volet fiscal radicalement redistributif ça sera encore le coup de 2008.

      Cela peut se décréter désormais de façon unilatérale en UE mais qu’en pensent nos « partenaires-concurrents US-UK » (Les Anglais ont voté avec leurs pieds dirait-on.) ?

      A plus long terme que pensent nos fournisseurs BRICS et autres de ce nouveau QE, vont-ils décider de continuer à nous vendre en acceptant notre monnaie de singe ou va-t-on assister à un rééquilibrage mondial de la richesse entre les nouveaux blocs.

      Bref la partie n’est pas finie mais au moins maintenant on se fout carrément des triples ceci sous surveillance machin bidule.

    2. Merci de rappeler que, sauf « reset » général, les générations à venir hériteront de la créance en même temps que de la dette.

      Certains, de la créance, tous, de la dette.

      Du seul fait de naître, tous devront quelque chose à quelques uns, et n’auront pas le loisir de refuser l’héritage! Est-ce bien conforme à l’esprit, comme à la lettre, de la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme, article 1, alinéa 1 ?

      Je l’ai suggéré plusieurs fois ici sans rencontrer d’écho : le principe d’une dette publique, souscrite sur des marchés privés, et dont les titres sont transmissibles par héritage, n’est pas compatible avec les droits de l’homme, dont la fondation est : « Les hommes naissent libres, et égaux en droits et en dignité ».

      Il ne s’agit pas simplement de l’inégalité de fortune à la naissance, il s’agit d’une inégalité de condition : Tous naissent redevables à certains.

      1. Bonjour,

        Vous mettez le doigt sur quelque chose de très important mais d’une façon un peu curieuse je trouve. Imaginez quelqu’un qui reçoit en héritage une maison qu’il peut louer. Il n’a pratiquement qu’à ouvrir les poches pour que l’argent rentre. C’est également injuste comparé aux autres qui ne reçoivent rien. « Les hommes naissent libres, et égaux en droits et en dignité », mais pas en compte en banque et ça fait toute la différence !

      2. @Madmax

        J’ai pris soin d’ajouter la précision sur l’inégalité de condition et non pas de fortune.

        Que certains naissent avec une cuillère en argent dans la bouche, c’est une chose, certes injuste, mais sur laquelle la D.U.D.H. ne statue pas. C’est l’inégalité de fortune.

        Cette inégalité de fortune se transforme en inégalité de condition lorsque l’on naît assujéti à une forme de droit féodal qui impose à tous de rembourser à certains, bien nés, les intérêts résultants d’une situation de dette/créance héritée, et non récusable car il s’agit de dette publique.

        D’autant que, dans ces conditions, la situation de d’inégalité ne peut que s’aggraver, évidemment!

        Le fait que des marchés privés financent la dette publique n’existe que depuis le début des années 70. De plus, ces marchés sont internationaux, et les remboursements se font via les finances publiques, ce qui rend peu perceptible la situation d’assujétissement de fait que je décris. Mais elle ne pourra qu’apparaître au grand jour avec le temps, la concentration de la richesse, et les générations…

      3. Si je comprends bien, vous estimez que, dans le cas des dettes publiques, l’inegalite de fortune (non contraire a la DUDH) se transforme en inegalite de conditions (contraire a la DUDH). Je pense au contraire que ce mecanisme n’est pas contraire a la DUDH. « egaux en droits » signifie que le droit s’applique de la meme maniere pour tous, meme si le droit dit que certains doivent payer a d’autres. Par contre l’heritage est « moralement problematique » dans tout les cas, que ce soit des obligations d’etat, des logements ou autre.

        De toutes manieres, j’ai peur que ce sois une discussion de droit un peu sterile. Qu’est-ce que vous cherchez ? Un argument legislatif pour interdire la detention privee d’obligations publiques ? J’ai l’impression qu’il est mieux de rechercher un moyen de lutter contre la concentration de richesses dans son ensemble.

      4. L’héritage pas très moral, entre nous, d’accord, mais en gardant à l’esprit qu’il s’agit d’une structure sociale fondatrice, dont la mise en cause va beaucoup plus loin que ce que je considère.

        Je ne crois pas du tout que « égaux en droits » signifie simplement « égaux dans le droit de payer la dîme, la taille, la gabelle et la corvée, à certains privilégiés ».

        Nous parlons de la pierre de fondation, de nature éthique, de toute la hierarchie du droit dans toute démocratie : la DUDH article 1 alinea 1. A ce niveau, vous conviendrez qu’il ne s’agit pas d’argutie juridique mineure…

        Néanmoins, je suis d’accord avec vous : il s’agit de débusquer les mécanismes de concentration de la richesse…

      5. Le problème de l’héritage, c’est bien sûr la racine de tout. Propriété – héritage – inégalités, voila le noeud gordien. Toute mise en cause à ce niveau est radicale : plusieurs millénaires de vie sociale sont impliqués. Difficile…

        Mais comme il a été utile de distinguer la propriété des biens personnels de celle des moyens de production, ne pourrait-on pas traiter différemment la transmission du patrimoine et celle des instruments financiers de la dette publique?

        La propriété de la créance publique, à bien y réfléchir, c’est quelque chose de très singulier, de très différent des autres formes de propriété.

        Il me semble parfaitement légitime, et surtout politiquement accessible, de traduire dans la loi cette différence de nature, et de mettre en place des mécanismes assurant l’extinction rapide de toutes les formes de transmission de la créance publique, voire l’interdisant.

        L’assurance-vie adossée à des obligations publiques? D’accord, mais sans transmission. Il y aurait, il me semble, beaucoup d’aspects vertueux pour l’économie.

        Ma proposition pour l’inventaire de demain! Qu’en penses-tu, cher blog?

  19. La patate est toujours brûlante.

    Mais non, mais non il y a beaucoup de progrès je trouve.

    Vous vous faites même trop d’idées sur le climat Mr Leclerc. Croyez-moi, vous ne devriez pas parler de ces choses en ces termes si peu clairs pour votre prochain. D’ailleurs sans les premiers banquiers et marchands du monde, qu’est-ce que vous pourriez écrire de plus signifiant sur le moment ? Car au coeur même des préoccupations les plus terrestres et physiques de ce monde, seriez-vous donc beaucoup moins brûlant que tous ces gens au sujet de la patate chaude ? C’est pourquoi je trouve que vous ne devriez jamais dire aux banquiers plus jamais je ne boirais de votre eau, aussi bien pas mieux traitée par les nouvelles pratiques en cours.

    Tout de même, pourquoi si peu de foi envers les nouvelles formulations de filtration. Vous n’avez pas l’impression parfois de vous foutre un peu de leur poire, faut pas, c’est pas plus respectueux et confiant à leur égard je trouve. Je vous assure, essayez plutôt d’en dégager un peu plus de mou et de sens physique que ça. Non mais je vous assure mais dans quel monde nous vivons madame.

    Et encore vous avez de la chance, des fois je ne sais ce qui me retient d’en rajouter une couche en la matière. Je vous en prie pour votre salut commencez plutôt à prier la Sainte vierge, les Anges et les Prophètes, car en réalité qu’est-ce qui pourrait encore sauver le monde de la déroute ? Le banquier ? Le politique ? L’idéologie ? Ou encore un plus grand déni personnel et collectif de la chose ?

  20. 523 banques européennes se sont refinancées aujourd’hui auprès de la BCE pour un montant de 489 milliards d’euros à 1% pour 3ans !!!
    http://www.boursorama.com/actualites/la-bce-a-prete-aux-banques-beaucoup-plus-que-prevu-0951603e72dc28c2b1c000942bc812f7
    Mais il est douteux qu’elles achètent de la dette souveraine… D’ailleurs si elles le font elles ne vont pas faire des taux d’amis aux Etats, qui n’hésitent pourtant jamais à les renflouer en piochant dans la poche des citoyens contribuables.
    Alors à quoi cette transfusion aura servi ? A engraisser encore une fois le monde de la finance et à rendre les Etats encore plus étiques.
    Mais à quoi cela rime-t-il ? Messieurs nos représentants élus vous hibernez ?
    En fait non! Plus les Etats seront étiques, mieux ce sera puisque votre but c’est de liquider l’Etat Providence et de livrer tous les fonds sociaux aux joueurs du Grand Casino de la Finance. D’ailleurs la frontière entre sphère publique et privée est plus que jamais floue.
    Ceux qui opèrent un jour au ministère des finances, se retrouvent un autre au directoire de grandes banques privées et vice-versa.

  21. J’aime beaucoup le titre PATATE CHAUDE, c’est ce qui s’appelle avoir la fritte pour 2012…Très lourd, comme d’habitude, cependant ne désespérons pas, les consciences s’élèvent et s’éveillent doucement, mais sûrement en tout cas suffisamment, pour que les prochaines élections soient bien différentes de tous ce vous avez vus jusqu’à présent. La PATATE Chaude retournera à l’envoyeur, et je ne prends aucun risque à dire cela. Je ne suis, ni voyant ,ni prophète, j’ai juste oublié d’être bête, comme de nombreux citoyens.
    Maintenant, ceux qui veulent se bercer d’illusions, et continuer de penser et de croire, que les citoyens Français ne sont que des victimes idiotes, vous vous trompez lourdement, grave même.

    1. Vous devriez pourtant essayer de moins nuire à l’image de mon petit doigt mouillé.

      Vous savez ( mon petit doigt mouillé ) il est loin de s’illusionner sur autre chose, vous verrez
      les gens ont en réalité souvent tendance à oublier l’histoire, le passé, le présent, les mêmes choses, toutes sortes d’écritures aussi. Vous savez les consciences peuvent s’élever, cela n’empêche pas moins la prise de conscience d’autre chose. Vous verrez les gens préfèrent souvent s’ilusionner grandement entre-eux, et cela d’ailleurs quelque soit le bord de penser, de surtout dans un tel monde sans vous paraître non plus trop grave. J’ai juste oublié d’être un peu trop attaché aux nombreuses choses illusionnantes de notre temps. A vrai dire je vois bien que ce n’est pas bien c’est mal, je suis même un peu plus grave que vous croyez-moi.

      Oh pardonnez-moi de ne plus trop croire au socialisme de certains, je suis déjà si bête com ça, mais qui donc pourra réellement me changer, me refaire, me rééduquer, peut-être bien le nouvel homme prometteur du socialisme, vous savez le nouveau petit porcelet bien gras du moment à l’image, ah ça oui alors c’est vachement prometteur pour le genre humain.

      Tu parles tant de conditionnement, sans trop non plus vous faire le premier voyant des écritures saintes ou pas.

      1. Bonjour Jérémie, rassurez-vous le petit cochon bien gras de gauche, n’est pas ma tasse de thé, d’ailleurs aucun ne l’est à mon goût, pas plus qu’au goût de nombreux zéléteurs…Sinon comment allez-vous Jérémie, on vous lit de moins, en moins quel dommage!
        Je vous embrasse et Joyeuses Fêtes

  22. On nous bassine sans arrets avec la confiance des marches; je me demande de quelle confiance on nous parle lorsque de tels trucages apparaissent au grand jour.
    Si j’etais acheteur potentiel de dettes souveraines, je ne mettrais certainement pas les pieds dans ce bazar.
    Il faudrait peut etre qu’ils avouent un jour qu’ils n’ont aucunes solutions a part monetiser la dette, ce qui devalue la monnaie, cree de l’inflation et fait stagner les salaires pour ensuite aggraver encore un peu plus la dette, et tout cela avec du papier dont la valeur s’approche de zero.
    Formidable.

  23. A chacun sa prime de noël !

    La comptabilité est morte en Mai 2008, il n’ y en a plus ! Les banques, les assurances et grandes entreprises cotées valorisent leurs actifs (pourris) comme elles veulent et provisionnent du vent !

    Il s’agit donc simplement de payer les salaires et surtout les Bonus, une ou deux échéances histoire de, assurer quelques prêts et les retraits des clients d’ici fin janvier et c’est tout !

    Sources : Mon cerveau

    Joyeux noël à tous.

  24. Quel beau cadeau de NOEL !

    La BCE vient d’annoncer le prêt à 1% de 500 Milliards d’€uros aux banques Européennes.
    Elle crée donc de la dette au nom des contribuables , via les Etats.
    Ces banques vont prêter à leur tour aux Etats endettés à des taux de 5, 6 %, voir plus.
    Les actionnaires, dirigeants et traders de celles-ci vont pouvoir continuer à s’octroyer des salaires et primes mirobolants.
    Et la note sera présentée aux peuples.

    On comprends ainsi pourquoi la BCE ne prête pas directement aux Etats au taux de 1 %.

    Mais devons nous accepter encore longtemps ce système, ce holdup de la finance qui nous conduit à une catastrophe économique et sociale imminente?

    1. Est- ce vraiment la fin de l’Histoire pour qu’il n’ y ai aucune réaction à ce qui est en train de se passer sous nos yeux ? Ou est-ce simplement que le Monstre, bien organisé, apprenant à sucer sa proie lentement, sans douleur, prenant toutes les précautions nécessaires pour l’endormir par petites injections répétées de substances efficaces, est en train de réussir le tournant qu’il reve de prendre, l’aboutissement de tout son effort: l’avènement de la superclasse, celle qui aura le droit à la vie éternelle, habitera la nouvelle Olympe, et aura à ses pieds le peuple miséreux.

  25. Les pays de la zone euro vont devoir lever un peu plus de 800 milliards d’obligations en 2012, un chiffre comparable à l’année 2011, qui a été très éprouvante sur le marché de la dette, y compris pour certains pays qui étaient jusqu’à présent à l’abri.

    Les chiffres qui suivent ne concernent en principe que les emprunts obligataires, d’échéance d’au moins un an, sauf indication contraire. Ils n’incluent donc pas les émissions de court terme.

    http://www.romandie.com/news/n/Zone_euro_le_programme_d_emprunts_sur_le_marche_des_principaux_pays_en_2012211220111712.asp

    En incluant les émissions d’obligations de court terme, nous arrivons au chiffre de plus de 1600 milliards d’euros pour l’année 2012 :

    Toutefois, estiment les analystes de la Société Générale, « trop d’espoirs sont placés dans ces opérations » et « les banques ne peuvent sauver les Etats souverains ». Les besoins de financement des pays de la zone euro en 2012 sont chiffrés à plus de 1.600 milliards d’euros, rappellent-ils.

    http://www.boursorama.com/actualites/la-bourse-de-paris-en-hausse-soutenue-par-les-operations-de-la-bce-6712ad1d8cf8804aa31113071df6f688

  26. Qu’elle est longue à venir………… la PURGE !
    Prévoyez le ciré et les bottes pour le jour où ça va lâcher le merdier…

    1. Toi, t’es un chanceux Vigneron, tu t’en fous de tout ce merdier, tout le monde n’a pas de la bonne terre pour y planter des choux. Imagine notre malheur, pauvres citadins.
      Nous accueilleras tu dans tes verts pâturages ?

    2. Macache bono bande de nazes, c’est pas cher la terre. Une semaine aux sports d’hiver pour ½ hectare, une Xbox pour 1 000 m2, démerdez vous.

  27. C’est le braquage du siècle, et c’est le contribuable européen qui paye les flingues et fournit la monnaie!
    d’un autre côté, sans cela, ben les banques ne passaient pas les fêtes, du coup, c’est « open bar » avec séances de rattrapage en février!
    On attend les bonus; vous verrez, ils seront copieux; ce qui m’étonne quand même, c’est que personne ne moufte; sans doute que « plus c’est gros, mieux ça passe ? »
    donc, pour les banques, c’est du 1%, et pour les états en difficulté c’est du 7%, cherchez l’erreur…

  28. – Pas de credit crunch en 2012.
    – les banques pourront se refinancer à très très très bon compte, faire quelques profits et ainsi monter leur fonds propres.
    – Au passage on passe un petit contrat moral pour au minimum rouler les dettes des états respectifs et le cas échéant en prendre un peu plus en portefeuille. Ca ne suffira pas mais c’est déjà mieux que rien. De toute façon, on n’en saura rien.

    Si dans 3 ans tout a explosé ce n’est pas une ligne de 500 Milliards d’euro ou plus de créances dans les livres de la BCE qui changera grand chose. Et comme en bout de course la BCE c’est nous, tout le monde restera dans la barque européenne en attendant de voir comment les US vont négocier 2012.
    On peut penser que la prochaine opération de février aura tout autant de succès.
    La BCE vient quand même de mettre 500 milliards dans le circuit pour 3 ans. Un QE à l’européenne et vu le mur de dettes de 2012, ça ne sera pas de trop.

  29. Il n’y a qu’un seul moyen pour que la BCE puisse calmer les marchés : qu’elle devienne émetteur souverain de la monnaie, c’est-à-dire qui peut émettre sans être sujet aux défauts de paiement, besoin de financement, échéancier, ou décaisser les pertes. Qui simplement émet la monnaie, sans contrepartie. Comme le fait dorénavant la Fed (seconde moitié du billet).

    Mais la situation serait politiquement encore plus ingérable que pour la Fed : non seulement les diverses classes vont se retourner contre elle parce que les banquiers bénéficient d’un privilège exorbitant qui leur permet de les réduire au servage pour dette sans qu’eux-mêmes y soient astreints, mais en plus les différentes nations et États vont se demander pourquoi la banque de l’un et pas de l’autre alors qu’elles n’ont pas les mêmes rigueurs dans l’octroi de crédit, etc. Comment éviter les deux écueils des sauvetages arbitraires et du laxisme hyperinflationniste ?

    Le pacte social monétaire actuel est mort, et bien mort ; il consistait à laisser tout le monde créer de la monnaie comme il le veut, puisque personne ne crée de la monnaie, ce n’est en fait que du crédit à rembourser. Complètement mort.

  30. Il se confirme fort peu probable que les fonds prêtés par la BCE contribuent à stabiliser le marché de la dette souveraine: l’injection nette dans le système bancaire serait de moins de 200 milliards d’euros, les banques n’ayant pas renouvelé des opérations de prêt précédentes à une semaine, trois mois ou un an, en vue de cette opération.

    1. Monsieur Leclerc.
      Peut-être vous faudrait-il lever le nez du guidon des tumultes actuels pour vous rendre compte que les banques centrales sont destinées à TOUTES devenir des bad bank de derniers ressorts.
      ET LES ETATS LES ASSUREURS DE DERNIERS RESSORTS.
      Soit, les états seront ainsi les derniers survivants, malgré la propagande du « moins d’état » « libéral ». (libéral = anti-concurrentiel par rente de situation)

      1. Sauf que si les banques centrales deviennent des bad banks, des banques de défaisance, alors elles risquent la faillite, donc il faut recréer la souveraineté monétaire qu’on avait cru pouvoir faire disparaître : des billets, de la planche à billets, comme on dit, pour que quelqu’un puisse donner du fric pour assainir les bilans des uns et des autres, sans se mettre lui-même en danger. C’est ce que j’expliquais dans mon commentaire précédent (#31 juste au-dessus)…

        S’ils ne passent pas le cap pour des raisons politiques, alors c’est leur fin, et un réel chaos dans l’intervalle…

  31. Bonsoir, question tres simple pour les gueux comme moi. D’ou vient cet argent (489 milliards) que va preter la BCE aux banques? Merci d’avance.

    1. max keiser, quelle crédibilité lui apporter ? Il parle de 3ème guerre mondiale, il parle pas de complot, mais pas loin. Je veux bien croire que le système est gangréné à ce point, mais j’aimerais croiser certaines de ses affirmations avec d’autres sources.

  32. Quelle condition d’utilisation de ses prêts aux banques a été posée par la BCE ? Sans doute aucune ( cela me rappelerait la réduction de TVA dans la restauration). Ces banques pourront donc très valablement utiliser les fonds comme elles l’entendent et sans limite. Pas de morale et no limit.

  33. Ping : URL
  34. au fait, si je devais changer de Banque, laquelle devrais-je choisir ? La Nef, le Crédit Coopératif ? Elles n’ont pas de CDO, celles-là ?
    Si j »ai rudimentairement compris, les produits structurés, ce sont genre des ABS, obligations issus de la titrisation de crédits qui sont découpés par tranches, avec des couplages risque/rentabilité corrélés, et les CDO sont en fait des prduits dérivés, bref des ABS d’ABS, c’est ça ?
    Une banque me fait crédit, et comme elle ne peut pas avoir un ratio fonds propres / spéculation supérieur à 8%, ces CDO sont un bon moyen de contourner la règle. Le problème, c’est que quand les personnes à qui on a fait crédit sont insolvables, toutes les tranches des ABS, même à bas risque, risquent d’être en situation de défaut, et à plus forte raison les CDO.

    Où suis je trop simpliste, et où me trompé-je ?

    Merci !

  35. Rien de tel que le troc les amis.. Pour être riche il faut stocker des montagnes de matériels divers et les ordinateurs à la nanoseconde n’y pourront rien !!

    1. On ne veut pas être riche. On veut juste être certains que tout ceux qui nous suivent pourront avoir une existence décente.

  36. A quand la distribution des bonus???Emprunter à1 % Puis je le faire ????j’offre en garantie une somme équivalente sur livret et en plus ma maison et en plus deux voitures…Je pense que les garanties sont excellentes et en plus je n’emprunterai que l’équivalent de dix mois de retraite ,pourquoi me refuserait-on un tel prêt,avec des garanties vraiment sûres??????Vraiment la BCE ne sait pas placer son argent !!!Au fait Me Merkel doit manger son chapeau ….(aucun souci pur Sarko ,il suivra et criera:vive l’occupation…. )

  37. Le gag le plus rigolo de l’année 2011 :

    Espagne : Luis de Guindos, ancien président de Lehman Brothers, ministre de l’Economie.

    Luis de Guindos, ancien président de la banque Lehman Brothers pour l’Espagne et le Portugal, a été nommé mercredi ministre espagnol de l’Economie, a annoncé le nouveau chef du gouvernement, le conservateur Mariano Rajoy.

    Luis de Guindos, 51 ans, ancien secrétaire d’Etat à l’Economie (2002-2004), occupera, au sein du nouveau gouvernement de droite, un poste-clé, chargé de mener son programme économique exigeant, mêlant austérité et réformes, afin de redresser un pays menacé de récession et frappé par un chômage record.

    http://www.romandie.com/news/n/_Espagne_Luis_de_Guindos_ancien_de_Lehman_Brothers_ministre_de_l_Economie211220111912.asp

  38. Et si c’était autre chose qu’une crise économique :

    http://www.dailymotion.com/video/x9kf5m_satprem_webcam

     » Le règne de l’aventure est terminé. Même si nous allons jusqu’à la septième galaxie, nous irons casqués et mécanisés, et nous nous retrouverons tels que nous sommes : des enfants devant la mort, des vivants qui ne savent pas très bien comment ils vivent ni pourquoi ni où ils vont.Et sur la Terre, nous savons bien que le temps des Cortes et des Pizarre est fini : la même Mécanique nous enserre, la souricière se referme.Mais comme toujours il se révèle que nos plus sombres adversités sont nos meilleurs occasions et que l’obscure passage est un passage seulement, conduisant à une lumière plus grande.Nous sommes donc mis au pied du mur, devant le dernier terrain qu’il nous reste à explorer, l’ultime aventure : nous mêmes. »

    Satprem.

  39. BA: « Les pays de la zone euro vont devoir lever un peu plus de 800 milliards d’obligations en 2012 » à 4% environ
    François: « prêt à trois ans et à 1% de la BCE : 489 milliards d’euros » pour les banques.

    Qu’est-ce que les gens attendent pour s’indigner ! Je suis presque sûr que la BCE a choisi le moment des fêtes pour que l’info passe plus inaperçue !

    1. C’est d’une telle complexité comme le dit ci-dessous Johannes Finckh que peu de gens s’y intéressent réellement dans le détail.

      Comment s’indigner à quelques jours des fêtes ?
      Autour de moi, lorsque je parle de ce qu’il se passe, les regards me supplient de me taire …

      Les esprits veulent être ailleurs, s’enivrer pour oublier …

  40. Cela devient très complexe pour moi, j’avoue ne pas toujours bien suivre tous les méandres.
    Il n’empêche que les liquidités imprimées par la BCE ne reposent sur le néant et retourneront au néant sans avoir beaucoup plus d’impact sur l’économie que l’empêchement d’une déflation… comme au Japon.

    1. …ce qui est déjà beaucoup. La société y reste solidaire et productive…
      La société, pas la classe politique, qui – dans ce pays aussi – ne cesse de se déconsidérer toujours davantage.

      1. oui, mais l’accumulation de quantités astronomiques de billets dans les coffres privés en est une des conséquences.
        Au fond, ce n’est peut-être pas grave en soi, étant donné que se phénomène est en train de s’étendre à l’ensemble des grandes devises, mais cela prouve simplement que les banques centrales n’ont pas vraiment les moyens de faire circuler efficacement la monnaie.
        En dehors de la réalisation du rendement attendu, la monnaie refuse de rendre le service attendu d’elle.
        Pour pousser le raisonnement un peu plus loin, une telle situation comporte un risque théorique considérable d’une hyperinflation, elle ne réduit en rien les montants des dettes et des créances accumulées, et nous assistons, comme au Japon, à une paupérisation lente et continu des plus pauvres et à une impuissance croissante des pouvoirs publics d’y remédier, en dehors des restructurations des dettes souveraines que les détenteurs des ces créances (banques et assurances) devront supporter en les répercutant de toute façon sur les épargnants, retraités et autres détenteurs d’assurance retraite et d’assurance vie.
        Au fond, une telle « précarisation » de l’avoir monétaire – pas vraiment « réalisable », est peut-être une autre version de la « monnaie fondante »?

      2. Au fond, une telle « précarisation » de l’avoir monétaire – pas vraiment « réalisable », est peut-être une autre version de la « monnaie fondante »?

        L’avoir monétaire n’est pas réalisable parceque nous n’avons plus la croissance énergétique pour le réaliser…. point barre.
        Sans croissance pétrolière, la rente financière vaut pénuts
        L’argent n’est rien, c’est le pétrole qui est tout, Collin Campbell n’hésite pas à le dire dans ce film Cruel sera le réveil
        http://athentransition.over-blog.org/article-film-cruel-sera-le-reveil-le-crash-petrolier-64710544.html
        Sans tenir compte de ce facteur la précarisation risque encore de durer quelque temps.
        Je ne comprends pas que tous ceux qui prétendent lutter contre la précarisation de ne pas tenir compte de ce facteur qu’est la déplétion pétrolière.
        Je comprends encore moins les habitués de ce blog de ne pas tenir compte de cet élément, eux qui prétendent vouloir sortir du cadre.

      3. @Michel Lambotte:
        Tu as bien sur raison …mais il sert a rien de s’ énerver…sauf a conforter l’interlocuteur sur ses positions anterieures s’ il se sent agressé.
        Je pense qu’il faut poser le problème autrement :
        Le problème de finitude des resource , notamment energetique , est selon toi et moi majeur et meme initial des problèmes économiques actuels. Selon certains il existe mais comme élément annexe , voire aggravant ……
        Les solutions dans les deux cas divergent (et divergent c’est beaucoup !) .
        – Si l ‘énergie est cause de nos soucis , il faut jeter l’outil economique actuel et en trouver un adapter a une déplétion (chiffrée depuis 2007) de 3 à 5% /an) et surtout , conscient de cette déplétion INELUCTABLE , l’accompagner de mesure si possibles équitables ….jusqu’ à une position stabilisée – attracteur (c’est du comique de répétition !) .
        -Si l’énergie n’est pas ou pas trop en cause , celà permet d ‘éspérer (ou de faire croire) a une réparration de l’outil ou a un meilleur chauffeur -calife.
        Le problème …NOTRE problème c’est que si le premer modèle est juste , …..On peut tres facilement faire acroire au second , histoire de maintenir des privilèges a ceux qui détiennent les clefs du camion . C’est ce que j’appelle l’ effet de collage auquel chacun de nous participe et qui ne bénificiera qu’aux démagos …Jouer sur la croyance au scientisme , a des solutions futures , et au TINA en bronze .
        L’addiction a l’ancien modèle est si fort , meme s’il est récent que ça effraie et perso , ne me fait esperer qu’en des solutions individuelles qui si elles sont nombreuses peuvent devenir LA solution globale .

      4. @kercoz.

        Je considère que le plus équitable pour partager la décroissance se sont les TEQs.
        On viendra je crois, et si on n’y vient pas je crains que le monde de demain ne soit impitoyable.

      5. @O . Bso late :
        je n’ y crois pas un instant . Ceux qui le pourront pomperont les denieres gouttes de petrole bon marché…..La seule façon de baisser la demande seront les pénuries locale et générales ..Ca ne peut pas sortir par le haut sans dictat .
        Ce qui peut nous sauver c’est que pour qu’il y ait du consumérisme (constante actuelle) , il faut un débit minimum dans les tuyaux , et que ça va déliter domaine par domaine au bout d’un moment …la globalisation devrait echouer .

      6. @ johannes finckh 22 décembre 2011 à 09:24

        Au fond, une telle « précarisation » de l’avoir monétaire – pas vraiment « réalisable », est peut-être une autre version de la « monnaie fondante »?

        C’est certain et bien plus que peut-être. Plus on imprime de monnaie, moins elle a de valeur, car la vrai valeur, pour les êtres vivant sur terre, c’est ce qui leur permet de vivre. En premier l’eau et l’énergie alimentaire. Cela nous permet de nous animer, (le contraire d’inanimé= mort). Nous pouvons mouvoir les diverses masses des diverses parties de nos corps, en dépit du champ de forces naturelles qui s’y opposent et en premier, la gravité. Les animaux sont bien moins vulnérables que nous, parce qu’ils ont su se rendre autonomes, en particulier pour s’affranchir des variations climatiques.

        C’est là qu’entre en jeu l’énergie autre qu’alimentaire. Elle nous est même devenue indispensable pour la production et la conservation de nos aliments. Ainsi, si en France, on devait remplacer nos importations de fioul par une production sur place d’huile permettant de faire fonctionner nos machines agricoles (tracteurs et autres), nous devrions y consacrer 20 à 25% de nos terres cultivables, sans compter l’énergie nécessaire à l’élaboration des métaux et à la fabrication de ces tracteurs et autres matériels. Je fais abstraction des engrais et autres produits utilisés en agriculture.

        Mais l’alimentation ne suffit pas il faut aussi de l’eau. Sans énergie électrique, dans nos pays développés nous serions privés d’eau à cause de l’énergie à dépenser dans des pompes entre la captation et les châteaux d’eau et même pour la monter dans les immeubles à grande hauteur.

        Sans pétrole nous serions privés de tous les produits qui en sont dérivés et qui servent à nous protéger des variations climatiques (vêtements, bâtiments d’habitation etc…..). Nous serions surtout très handicapés dans nos capacités à nous mouvoir et à transporter tout ce que nous déplaçons autour de nous pour assurer notre vie.

        Pour vivre dans nos pays développés, il nous faut beaucoup d’autres choses auxquelles l’énergie nous donne accès, les médicaments, l’information, les distractions etc….. Un Etasunien consomme en moyenne 5 fois et un Européen 3 fois ce que consomme en moyenne un Chinois, lequel consomme 3 fois plus qu’un Ethiopien.

        Il n’est pas besoin de développer de grandes théories pour avoir une idée des régions du globe qui vont le plus souffrir de la raréfaction des ressources non renouvelables d’énergie et de minerais. Il suffit de voir ce qu’elles consomment pour vivre, en prenant en compte ce dont elles disposent en réserve dans leur sous sol, pour identifier les plus vulnérables. Il n’est donc pas étonnant que l’€uro soit la monnaie attaquée en premier.

        La vraie monnaie universelle fondante, c’est le dollar qui est celle utilisée pour le commerce de l’énergie (pétrole, gaz etc…). Saddam Hussein, cet imprudent, avait un temps voulu vendre son pétrole en €uro. Il l’a payé cher. Il aurait du comprendre que ceux qui peuvent se procurer du pétrole en échange de papier marqué dollar, y auraient énormément perdu et ils lui ont fait savoir par la force.

        L’analyse du problème énergétique de la planète a été faite par Meadow il y a 40 ans et a été reprise par Paul Chefurka plus récemment. Mais, avec le manque de courage qui caractérise tous les individus de notre époque, chacun préfère détourner le regard et s’exciter sur des conséquences plutôt que de regarder en face la cause profonde qui met en péril l’avenir de notre civilisation. http://www.countercurrents.org/chefurka201109.htm

        @ michel lambotte 22 décembre 2011 à 10:49
        Je pense que sur le plan de l’énergie, nous sommes à peu près en phase. Même votre machine à aérer le sol est concernée. Avez-vous prévu une version électrique ?

        Quant aux questions d’investissements destinés à générer une rente énergétique, j’ai abordé le sujet ici : http://www.pauljorion.com/blog/?p=32031#comment-272818

        J’y ai aussi traité de la rente de l’argent et de la rente du savoir. Il y a beaucoup de sortes de rentiers (qui s’ignorent) sur terre.

        Bien cordialement.

      7. @ Kercoz

        Je suis bien entendu d’accord avec toi, mais ce qui me fait râler est de savoir que nous avons tous les éléments en main pour réussir à réticuler toutes les initiatives individuelles autour d’un projet collectif. Je sais d’autre part que c’est une crise de civilisation et qu’il faut du temps pour que l’inconscient collectif puisse l’assimiler.
        Quand je parle de tout cela dans mon entourage je ne peux que constater l’ignorance du problème de la finitude
        Quand un de tes petits fils de 11 ans vient te dire « Papy, c’est nous qui prendrons la merde en pleine figure », qu’est qu’on fait? A cet âge il est plus au courant de ce qui se passe que certain adulte, c’est quelque part rassurant.
        C’est ta première solution qui doit être développée, (il faut jeter l’outil economique actuel et en trouver un adapter a une déplétiondes ressources.) mais malheureusement par ignorance populaire, c’est la deuxième qui est appliquée, il nous reste encore beaucoup de travail de persuasion et d’exemplarité.
        Pour l’instant, je me tourne résolument vers les villes en transition, je pense que c’est là que j’aurai le plus d’impact, cela ne coûte rien d’essayer, de toute manière, il en restera toujours bien quelque chose qui servira à mon petit Louis.

      8. @ jducac
        Cher Jacques,

        Je vous demande de bien vouloir m’excuser d’avoir cité votre nom dans un commentaire qui ne vous concernait pas, je reconnais là un procédé pas très correct de ma part.
        Ceci dit, après avoir lu cet intéressant échange que vous avez eu avec Pierre-Yves D, je voudrais revenir sur la rente énergétique et essayer de démontrer de cette manière l’inefficacité de l’épargne et de la rente financière.
        J’ai installé et payé la chaudière de mon fils, je voudrais en rester propriétaire par un acte notarial en bonne et due forme et recevoir des « certificats verts au prorrata des économies d’énergie réalisées » qui pourraient être investis seulement vers d’autres économies d’énergie.
        Il s’agit de déplacer l’épargne et la rente monétaire vers l’épargne et la rente énergétique en faisant circuler l’argent .
        Je ne suis pas contre l’idée capitaliste, elle est et restera éternelle, mais vers quoi l’appliquer est toute la question et c’est ce qui nous éloigne encore.
        Je suis peut-être un peu iconoclaste, mais quand on est devant un système en panne, on n’a pas le droit d’émettre des idées reçues ou autres aprioris, il faut réfléchir froidement au fonctionnement du système et se dire que tout peut arriver.
        La plupart des gens réagissent comme un technicien devant la chaudière en panne et qui remplacerait les pièces du brûleur les unes après les autres pour s’apercevoir in fine que la jauge est défectueuse et que la citerne est vide. Cas vécu de la part d’un jeune technicien.
        C’est facile de se débarrasser de la patate chaude, beaucoup plus difficile est d’émettre des hypothèses en avance sur leur temps.
        Cordialement

        MIchel

      9. @Michel Lambotte :
        Tu vois , meme là , nous ne sommes pas en phase . Tu écris :
        ///// réussir à réticuler toutes les initiatives individuelles autour d’un projet collectif. ///
        Et tu réagis en batisseur , tu veux faire des projets …c’est cette démarche humaine qui nous a perdu : Nous ne savons pas projeter sans simplifier .
        Si réticulation il doit y avoir, elle se fera d’elle meme en répondant a un besoin collectif non projeté et émmergent . C’est du moins ce qui devrait se passer en théorie .
        La création d’une structure ne devrait n aucun cas etre « pensée » , sinon elle répondra a des besoins qui ne sont pas les notres mais a ses propres besoins …comme actuellement .

        @Ducac :
        Il faut tres peu de puissance et encore moins d’énergie pour alimenter les chateaux d’eau ….Meme sur des modèles déplétifs tres hard , l’eau sous pression au robinet ne devrait pas manquer …(Sauf bien sur pour les tours urbaines…mais pour d’autres raisons).

      10. @ Kercoz
        /// La création d’une structure ne devrait en aucun cas être « pensée » ///
        Nous avons été dotés de cinq sens pour percevoir et d’un cerveau (entre autres) pour penser.
        Le modèle de société dans lequel nous vivons n’est d’évidence pas le bon.
        Croyez-vous vraiment que nous n’avons pas d’autre choix que d’attendre que godot fasse émerger une nouvelle société du fond de la marmite?
        Je crois encore à des adages du type: « Aide-toi, le ciel t’aidera ».

      11. @Basic R.
        Ma démarche est théorique .
        vous dites :
        //// Croyez-vous vraiment que nous n’avons pas d’autre choix que d’attendre que godot fasse émerger une nouvelle société du fond de la marmite? ////
        Un économiste (s’il y en a un ds l’avion) vous dira que pour « planifier  » , vous ferez précéder l’ offre a la demande …….Moi je dis le contraire : Si vous avez un besoin , vous sollicitez l’ offre par votre demande et il n’est pas normal d’avoir une satisfaction immédiate . (Je parle de besoins essentiels ).
        ex ..Vous vivez en autonomie relative (10 ou 90%) …vous avez « besoin » d’ une binette , d’un vélo ou d’une remorque …ou d’un ordi ; vous faites savoir votre demande ..s’il n’ y en a pas en choix multiple , un artisan local pourra vous le fournir moyennant un délais et une somme plus importante (qu’un choix standard) , mais qui valorisera l’importance de votre « besoin » … Pour ce faire , l’artisan a besoin de métal ou de de cadres …etc …et reporte votre demande … qui peut coincider avec d’autres … L’important serait de ne jamais anticiper la demande ! Pas facile mais a mon sens vital .
        Intuitivement , je sens que cette inversion offre /demande est primordiale .

        Quel besoin d’attendre Godot ! Tant qu’on nous laisse vivre , vivons ! de la façon la moins pénible et la moins risquée , au vu des conjectures proches ou lointaines … pas forcément en marge ….en gardant un pied (le gauche, ça porte bonheur!) ds la société.

      12. @ kercoz
        Tu as raison, la réticulation se fera d’elle même, je dirais en auto émergence, je me suis mal exprimé, je n’ai aucun projet préétabli dans ce sens, cela ne servirait à rien.
        A partir du moment on parle de réseau, la meilleure façon d’y collaborer est de bien faire ce qui est à notre portée en en parlant le plus possible et en améliorant l’exemplarité.
        C’est un peu ce qui se passe dans les villes en transition.
        Je ne dis pas cela pour te faire plaisir, je le pense sincèrement.
        Si tu as une objection, n’hésites pas!

      13. @BasicRabbit

        Je crois encore à des adages du type: « Aide-toi, le ciel t’aidera ».

        Moi aussi
        Aide-toi: l’exemplarité et la verbalisation
        le ciel t’aidera: l’auto émergeance du réseau

        A mes yeux, on peut voir cela comme ça

      14. @ michel lambotte 22 décembre 2011 à 17:15

        Je voudrais revenir sur la rente énergétique

        Votre idée me semble compliquée à mettre en œuvre et je me demande même si elle est possible d’après ce que j’ai vu à l’adresse suivante : http://fr.wikipedia.org/wiki/Certificat_vert

        Cette chaudière restant votre propriété, devrait être couverte par une assurance, être entretenue, et amortie (coût d’achat, d’installation et de désinstallation) sur la durée du contrat de location à votre fils. Est-ce que « le jeu en vaut bien la chandelle ? » C’est à vous d’apprécier.

        Je ne suis pas contre l’idée capitaliste, elle est et restera éternelle, mais vers quoi l’appliquer est toute la question

        A mon avis, à partir des capitaux disponibles il faut investir dans des moyens de production d’énergie (renouvelable ou nucléaire de fusion) tant qu’il reste de l’énergie non renouvelable disponible et pas trop chère pour mettre en place ces nouveaux moyens. Ceci doit être fait dans le but de faire survivre et se perpétuer notre espèce, sur terre le plus longtemps possible.

        Pour plus tard, mais il ne faudrait pas tarder, vu la complexité de la tâche, il conviendrait que l’humanité cherche à faire survivre ses gènes hors de la terre. Ce ne peut être qu’au titre d’un programme international concernant l’humanité entière. Il n’y aura probablement pas de place pour tout le monde. Là encore, il y aura sélection, dans l’intérêt de l’espèce.

        Cordialement. Jacques

      15. @ Kercoz
        /// Intuitivement , je sens que cette inversion offre /demande est primordiale. ///
        Moi, je suis de l’avis de Paul Jorion. Le système économico-financier actuel cloche parce que l’établissement d’un prix n’est pas un problème d’offre et de demande, c’est un problème politique: le prix est le résultat de l’harmonisation d’un conflit entre acheteur et vendeur.

      16. @jducac

        Or, quelle différence y-a-t-il, fondamentalement, entre d’une part, le fait de décider d’épargner en travaillant sur soi pour capitaliser de la valeur (de l’argent) afin de disposer d’un capital suffisant, lequel permet d’en vivre en le louant, ou l’échangeant et, d’autre part, le fait, par exemple, de décider de s’instruire en travaillant sur soi pour capitaliser de la valeur (des connaissances) afin de disposer d’un capital suffisant qui permet de vivre en le louant sous forme de conseils, de cours, de savoir faire, ce qui permet de vivre?

        A mes yeux, la différence est fondamentale.
        Quand on vit en louant une épargne monétaire on vit d’un surplus de production du travail de quelqu’un d’autre, on lui séquestre une partie de son travail, et son travail ne peut se réaliser que par une dépense d’énergie et de matières premières, donc on séquestre une partie de la consommation des ressources planétaires.
        Quand on arrive au terme de ces ressources ou tout simplement au terme de la croissance de sa disponibilité tel que c’est le cas aujourd’hui pour le pétrole, il y a un problème de remboursement de la rente de cette épargne, la complexité aidant, on est en crise.

        Quand on capitalise du savoir, on se trouve dans un autre paradigme.
        Une idée plus une idée égale une troisième sans que les deux autres ne perdent de la valeur.
        C’est ce capital savoir qu’il faut utiliser pour développer la rente énergétique dont je parle plus haut.
        Nous sommes dans un paradigme de coopération plutôt que de compétition, ce qui me fait dire que le pouvoir du savoir est en train de dépasser le pouvoir de l’argent.

      17. @ jducac

        Les certificats verts ne vont pas à ceux qui en ont le plus besoin au contraire de la rente énergétique qui sera justement crée pour ceux qui en ont le plus besoin.
        Il sera de toute façon plus intéressant de placer son argent en rente énergétique que de le perdre en bons d’état.
        Je ne dis nulle par que ce sera simple à mettre en oeuvre, mais tant qu’on aura pas essayé, personne ne peut me prouver que c’est impossible.

        D’autre part, pourquoi vouloir à tout prix produire de l’énergie?
        D’abord on ne produit pas de l’énergie on la capte, on l’extrait ou on la transforme.
        Ensuite il faut d’abord boucher les trous, ce qui signifie
        relocalisation des activités,
        redéfinition des besoins,
        isolation tout azimut
        recours aux énergies renouvelables captées et utilisées sur place sans avoir recours à de dispensieux dispositifs de distributions centralisés.
        jardiner la planète
        prosommation et autoconstruction
        ETC
        C’est dans la création de ce genre d’activités que devrait être utilisé le pétrole restant, certainement pas en essayant de s’échapper de l’attraction terrestre

      18. @ michel lambotte 22 décembre 2011 à 22:36

        Quand on vit en louant une épargne monétaire on vit d’un surplus de production du travail de quelqu’un d’autre, on lui séquestre une partie de son travail, et son travail ne peut se réaliser que par une dépense d’énergie et de matières premières, donc on séquestre une partie de la consommation des ressources planétaires

        Bravo Michel, vous entrez dans un processus de raisonnement analytique et déductif tel qu’il conviendrait de le suivre à chaque fois que l’on souhaite aller au fond des choses et accéder à une représentation réaliste des phénomènes étudiés. Si on ne le fait pas, on reste prisonnier de représentations souvent biaisées, c’est-à-dire trompeuses, que certains propagent dans le but de défendre une thèse qu’ils finissent, en la répétant et la faisant répéter, par faire admettre comme vrai alors qu’il s’agit en fait d’une pure manipulation. Une arnaque au niveau de la pensée.

        Beaucoup sont persuadés que le prêt à intérêt n’est pas moral parce que depuis longtemps ils ont été conditionnés pour le croire sans approfondir le sujet. Je suis d’un avis contraire et pense utile de l’expliciter.

        Je pars du travail qui permet de vivre grâce à l’argent que l’on obtient en échange des biens et services que l’on produit. Cet argent équivaut à un travail réalisé. Il n’a pas été volé. Il n’y a rien d’immoral à le posséder. Une fois gagné et possédé, l’argent sert au travailleur à couvrir ses besoins essentiels (nourriture, habillement, logement, impôts etc…) laissant dans nos pays développés, chez nombre de citoyens, un surplus qui peut servir à agrémenter la vie ou à se préparer à faire face à un besoin futur (l’achat d’un logement, la couverture des frais de vieillesse, etc….)

        A ce stade de l’analyse il est nécessaire de bien noter que celui qui décide de privilégier la prise en compte des besoins du futur (parfois encore indéterminés), se conduit de manière plus vertueuse, à mon sens, (donc plus morale vis-à-vis de sa communauté) que celui qui, sans attendre, opte pour agrémenter sa vie immédiatement en consommant pour ses plaisirs tout son argent disponible. En effet, pour ne pas dépenser son argent tout de suite, l’épargnant doit freiner ses envies, résister aux multiples tentations, fournir un véritable travail sur lui-même, pour se hisser par la volonté, à un niveau d’homme responsable, conscient de ses devoirs au regard de sa communauté d’appartenance et de son espèce.
        C’est en effet un trait marquant de l’espèce humaine développée, que de se montrer apte à anticiper, à se projeter dans le futur en prenant des dispositions dans le présent de nature à la faire survivre.

        Ayant fait cela, l’épargnant se grandit par rapport à son homologue qui avait le même revenu mais qui, pour jouir immédiatement, a préféré le consommer en totalité afin de se rendre la vie agréable. En faisant cela, le consommateur compulsif se rend délibérément plus vulnérable aux aléas de la vie, car il ne dispose d’aucune réserve susceptible de l’aider à passer une période difficile. Il le sait car il a appris la fable la cigale et la fourmi, mais il est lâche en ce sens qu’il fera tout pour rallier à son comportement tous les autres êtres faibles qui présenteront alors les possesseurs d’argent épargné comme de mauvaises gens alors qu’il s’agit en réalité de gens très nettement plus vertueux qu’eux. Le moment venu, telle la cigale, ils demanderont de l’aide.

        Les attitudes vertueuses au niveau des individus conduisent à rendre leurs communautés moins vulnérables à l’exemple des pays d’Europe du Nord. Les attitudes de consommateurs compulsifs conduisent à fragiliser leurs communautés qui tendent à s’endetter, telles les pays d’Europe de Sud.

        L’Europe en tant que regroupement de pays est devenue vulnérable et déstabilisée à cause de ces pays qui ont préféré s’endetter plutôt que de freiner leur consommation. Cela semble évident, mais les promoteurs anti-épargne et pro-consommation préfèrent rechercher des boucs émissaires plutôt que de regarder la réalité en face.

        Les sociétés, faites de consommateurs-jouisseurs compulsifs, sont vouées au déclassement pour laisser la place à ceux qui épargnent une partie de leurs revenus, ce qui conduit à épargner la planète et donne de meilleures chances à l’espèce humaine de faire face aux défis auxquels elle est confrontée, notamment le défi démographique.

        Ce que je viens d’expliciter traduit ce que les dirigeants de l’Allemagne et de la France ont fait comprendre aux autres membres de la zone euro. Il ne sert à rien de critiquer les riches, il vaut mieux inciter à les imiter car ce sont des personnes qui, pour s’enrichir, épargnent en ne dépensant pas tout ce qu’elles gagnent. C’est une démarche vertueuse en soi, qui m’a été enseignée par des gens pauvres. Ils ont vécu heureux sans rien voler aux autres et sans fragiliser leur communauté au contraire. A leur mort, ils ont laissé un solde positif et transmis de bons préceptes.

        Je vais être hors internet pendant quelques temps, alors, je vous souhaite un joyeux Noël.

    2. Jducac
      Mais, avec le manque de courage qui caractérise tous les individus de notre époque, chacun préfère détourner le regard et s’exciter sur des conséquences plutôt que de regarder en face la cause profonde qui met en péril l’avenir de notre civilisation.

      C’est faux évidemment. Vous n’avez pas le sens de l’observation et vous avez toujours les pieds dans le même sabot paysan. Et les mots que vous sortez du clavier sont fabriqués du même bois ; c’est à dire déconsidérer l’autre dans son énergie psychique : là où, précisément vous n’êtes pas en mesure de forer par manque total de savoir.

  41. Mercredi 21 décembre 2011 :

    Pays-Bas : la banque centrale néerlandaise (DNB) pourrait enregistrer une perte en 2011 en raison de la crise économique dans la zone euro, et a décidé de ne pas verser de dividende intérimaire, a annoncé mercredi le ministre des Finances, Jan Kees de Jager.

    « Il faut tenir en compte la possibilité que la DNB, en lieu et place du bénéfice prévu, présente un bénéfice moins important, voire une perte », a indiqué Jan Kees de Jager dans une lettre adressée à la chambre basse du parlement.

    Ces pertes potentielles, la DNB les attribue au programme d’achat d’obligations souveraines (SMP) que la BCE a réactivé cet été, sous la pression des marchés. Mais ces pertes ne sont pour le moment que virtuelles, la banque centrale se devant de valoriser les titres de dette qu’elle possède à la valeur du marché.

    Le ministre a assuré que la DNB, dont l’Etat néerlandais est l’unique actionnaire, a décidé de ne pas verser de dividende intérimaire pour 2011, alors que le ministère des Finances avait compté dans son budget sur un dividende intérimaire de 575 millions d’euros. Cette décision aura pour conséquence d’alourdir le déficit du gouvernement néerlandais à 4,6% contre 4,5% prévu initialement.

    En décembre 2010, la DNB avait versé un dividende intérimaire de 1,02 milliard d’euros à l’Etat néerlandais, selon le quotidien économique Het Financieele Dagblad.

    http://www.latribune.fr/actualites/economie/international/20111221trib000672824/la-banque-centrale-neerlandaise-se-protege-contre-des-pertes-potentielles.html

    Et la Banque de France ?

    Combien elle va perdre, la Banque de France ?

  42. Patate chaude, j’aime pas trop l’expression, tu la bouffes la patate quand t’as faim, tu la fais sauter en l’air main droite main gauche, ou bien quand elle a suffisamment refroidi, c’est celui qui l’a en main qui a gagné, non, je préfère mistigri ou tracassin ou la grenade dégoupillée..

  43. Y’a aussi un truc qu’on relève beaucoup moins que les dégradations de signature des États, c’est celles des banques. Le massacre de Fitch vendredi dernier sur les notes d’émetteur long terme de BoA (A+ à A), GS (idem), Barclays, BNP, Deutsche Bank, Crédit Suisse (tous de AA- à A+), mine de rien, comme dit l’autre, « ça fait sens »…

  44. Bonjour François Leclerc,

    pourrait-on en savoir plus sur « l’assouplissement des règles de la banque centrale » ? Qu’est ce qui permet d’avoir un collatéral dégradé dans les textes ?

    Merci d’avance

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